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Mardi 30 octobre 2 30 /10 /Oct 21:57

[Je sais, ce n'est pas Nocturnes Envies, mais dites moi quand même ce que vous en pensez !
P.S : J'ai écrit ça en perm l'année dernière...]




Il faisait nuit, il était tard, et surtout j'avais peur...

Mais je ne me rendais pas compte, alors je parti vagabonder dans les rues désertes. Par chance je ne rencontrais rien ni personne! J'étais devant le parc et, tout sourire, je tendais la main vers le portillon, décidée à passer la nuit sur un banc dur et peu douillet.

"C'est fermé..."

C'était un adolescent, appuyé contre les grilles entourant le parc. Il me regardait, un éclair de malice dans les yeux. Il était grand, tout en longueur, brun et portait des vêtements qui se fondaient dans la nuit. Il n'avait pas l'air dangereux... Mais pour qu'il traîne seul dans le parc à cet heure, c'est qu'il n'était pas très clair...
Le garçon leva les yeux au ciel et soupira.

"C'est toujours pareil... commença-t-il
_Quoi donc? demandais-je
_Chaque fois, des filles viennent dans ce parc après avoir fugué pour une raison idiote... Quand elles arrivent, j'essaye de les dissuader d'entrer mais...
_Mais?
_Elles ne m'écoutent jamais..."

Bizarrement, je n'avais plus envie d'entrer dans ce parc et d'y passer la nuit, comme quelques minutes auparavant, je préférerais plutôt découvrir ce qui pesait tant sur le coeur de l'adolescent.
Je lâchai le portillon et m'appuyai contre la grille, à côté du garçon en noir.

"Que leur arrive-t-il? demandais-je
_Elles ne ressortent jamais du parc..."

Soudain, dans le vent, j'entendis comme un cri, une voix, un appel à l'aide que pousserai les saules et les chênes...



Je me tournais vers lui, étonnée et apeurée à la fois. Que voulait-il dire? Pourquoi restaient-elle dans le parc? Il leva les yeux et me rendit un regard remplis de tristesse et d'excuses...


Le garçon ferma les yeux et soupira une nouvelle fois, l'air triste...
Je ne savais pas pourquoi il était si peiné et fatigué mais il avait l'air si sincère...



Vivement, je me tournai vers la voix, plus l'ombre d'une joie quelconque sur le visage. Et je le vis.

Je venais de m'enfuir de chez moi, sur un coup de tête, sans penser aux conséquences... Je m'était disputée avec mon frère aîné, ainsi qu'avec ma mère. Sans réfléchir, j'ai attrapé mon sac de cours toujours posé dans l'entrée et je suis sortie dans l'obscurité.
Maintenant, je regrette mon acte... J'étais seule, dans le noir et le froid, sans aucune idée de ce que je devais faire. Pour me rassurer, je décidais de marcher jusqu'au parc, là où il y avait des bancs et de la lumière. Dans l'état où j'étais cela me semblait une bonne idée d'aller dans le parc, seule, la nuit...

Par Fangs - Publié dans : Nouvelles
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Dimanche 23 septembre 7 23 /09 /Sep 18:42

La plus belle fleur...




Salut ! Je me présente, je m'appelle Ifuki Hazumi, je suis japonaise et je me déteste.

Pourquoi ? Parce que comparé à Sakura Miwako, ma meilleure amie, je suis vraiment fade...
Vous voyez, Miwa-chan est une fille super, mignonne, stylée, drôle et intelligente... Elle ose affirmer ses idées, par exemple, lorsqu'elle n'est pas d'accord avec quelqu'un, même quand c'est le subliiime et impressionnant Rymâ qui parle, elle dit fièrement ce qu'elle pense ! En plus, question look, elle a une super touche ! Elle fait boucler ses cheveux et les a teints en rose! 
Vraiment mignon! 
Pour ses vêtements, c'est une vraie sweet lolita !

Alors, forcément, à côté d'elle je ne fais pas le poids...

Je suis très grande, trop grande même... J'ai de longs et lisses cheveux noirs, simple quoi... Je suis très timide, et complètement tétanisée lorsque je vois Rymâ, un garçon de ma classe dont je suis secrètement amoureuse... Je n'ose jamais rien, et je reste toujours dans l'ombre de Miwa-chan!
En plus, dès que je tombe amoureuse d'un garçon et bien lui préfère Miwako ! 
C'est vraiment injuste...
Tenez... 
L'autre jour, on était en classe et on attendait M.Numira. Miwa-chan était assise sur ma table en train de me parler lorsque Rymâ est arrivé. 
Comme d'habitude j'ai été incapable de dire un mot... 
Il s'est tourné vers Miwa-chan et lui a murmuré quelque chose à l'oreille. Elle lui a sourit et lui a répondu en lui chuchotant quelque chose. A la fin de la journée Miwa-chan m'a laissé pour... aller avec Rymâ !

Je n'en peux plus... Pourquoi je pense à ça ? !
Je vais sortir pour me changer les idées!

Me voilà dehors, mais que pourrais-je bien faire ? Je sais ! Je vais aller au Neko ! C'est un endroit que j'adore...

Bon, j'y suis.
Il n'y a presque personne, excepté un couple d'étudiants en train de réviser... Je vais me commander un cappuccino !

Hum... Que c'est bon d'être là, seule, dans ce café et avec cette musique (Malice Mizer)...
Je ferme les yeux pour savourer cet instant, ces quelques minutes de détente...
Je les rouvre, et... 
Mais qui est-ce ???

Un garçon est assis devant moi, un garçon que je ne connais pas... Enfin je ne crois pas...
Il doit avoir seize ans, il a l'air grand, il est brun, tout en noir et a une épingle à nourrice dans l'arcade gauche et un anneau dans la lèvre inférieure. Un punk quoi... Et ça fait deux bonnes minutes qu'il me regarde sans sourciller !

Flippant...


« _Qui êtes-vous ?
_J'attendais que tu me le demande... Je m'appelle Rinaza Kari et je suis, enfin j'étais, dans ton cours d'anglais. Ça fait un moment que je t'observe tu sais... »



Dans mon cours d'anglais ? Qu'est-ce qu'il raconte ! 
A moins que... Mais oui ! Je me souviens maintenant! Il n'est resté qu'une semaine, mais à ce moment là il avait les cheveux très courts, pas cette espèce de crête...


« _Tu vois maintenant ? Tant mieux parce que ça fait presque trois mois que j'essaye de t'aborder, mais tu es toujours fourrée avec cette fille aux cheveux rose... Sakura Mikawo...
_Sakura Miwako !
_Oui, c'est ça... Bref, ça ne se voit peut être pas mais je suis quelqu'un de timide et je n'osais pas aller te parler quand tu étais avec elle... Vous êtes drôlement différentes ! Comment vous faîtes pour vous entendre ?
_En fait, on se connaît depuis le berceau, nos parents étaient amis! Et puis, on peut dire qu'on se complète...
_Hum... Moi je dirais que c'est plutôt elle qui te complète !
_Quoi ???
_Euh... Ben ouais quoi! Tu es hyper timide et toujours dans ton coin alors qu'elle est plutôt excentrique alors... elle fait l'interprète! »



C'est bizarre... 

Je n'avais jamais vu les choses comme ça ! Mais il n'a pas tout à fait tort, c'est vrai que je me repose beaucoup sur Miwa-chan et que je ne fais jamais rien pour aller vers les autres... D'ailleurs, je n'ai pas vraiment d'amis puisque ce ne sont que ses relations ! C'est aussi sûrement pour ça que chacun de mes béguins se tournait plutôt vers elle que vers moi. Je ne faisais rien et eux ne voyaient qu'elle... 

Je suis encore plus invisible que je ne le pensais !

En fait, je ne suis que l'ombre de Miwa-chan, rien de plus qu'un petit chien qui la suit sans cesse ! Et c'est vrai qu'elle ne fait pas grand chose pour moi, puisque lorsque je suis malade, elle ne s'en rend presque jamais compte.

Je ne suis rien pour elle !

Je ne m'en rends pas compte mais alors que ces pensées noires m'envahissent je m'enfonce dans mon fauteuil en forme de chat. Kari, quant à lui, s'inquiète. Il n'avait pas prévu que je réagirais comme ça et ne voulait pas que je lui en veuille...
Mais ça, je ne le savais pas encore !


« _Euh... Hazumi écoute...
_Quoi ? ! »



Je lui réponds d'une voix dure, presque d'un cri. 
Mes yeux sont remplis de larmes mais les siens sont pleins d'excuses...


« Je... Je ne voulais pas de faire du mal en te disant ça ! 
Je te l'ai dit... Je t'observe depuis longtemps et j'ai vu que tu n'arrêtais pas de te cacher derrière cette fille, Miwako. Je voulais que tu t'en rendes compte pour que... peut être tu... Non rien ! »



Il se lève, l'air vraiment triste. Je lui attrape la main et lui fait signe de se rasseoir.
Durant les quelques secondes où il a essayé de s'expliquer, Kari ma donné l'impression de s'intéresser à moi, seulement pour ce que je suis et non pas pour autre chose.
Je ne veux pas qu'il parte.


« Pour que je puisse faire quoi, Kari ? »


Cette fois ci je lui parle d'une voix posée, douce... 
Il se rassoit, me regarde timidement et commence à se triturer les doigts, gêné.
En fait, il est vraiment timide !


« _J'aurais voulu que... que tu...
_Que je... ?
_Que tu me laisse te montrer ce que c'est la vie. »



Il a dit ça dans un souffle, tellement bas que j'ai peur de ne pas avoir bien entendu... 
De quoi veut-il bien parler ?
Mais il me regarde encore, timide. Il ne me veut pas de mal. Je le sens.



Finalement,
 je crois qu'aujourd'hui c'est moi 
qui ai trouvé la plus belle fleur, 
Miwa-chan...



FIN

Par Fangs - Publié dans : Nouvelles
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Dimanche 9 septembre 7 09 /09 /Sep 00:45

Une nouvelle écrite il y a plusieurs mois, parlant du viol et du racisme... Comme d'hab, ça finit à l'eau de rose -_-

 

La Balançoire

J'adorais faire de la balançoire... Certes, à 15 ans cela peu paraître bizarre mais c'était comme ça.

J'allais souvent au parc la nuit, juste pour faire de la balançoire. Je regardais le ciel étoilé tout en me balançant et je m'imaginais dans une autre vie, une vie avec une mère moins soûle, un père moins violent et une grande soeur plus présente... J'imaginais une autre moi.

Mon autre moi était moins morbide, plus sûre d'elle et plus amusante. Évidemment cette autre moi était Pom-pom Girl, avait des tonnes d'amies Pom-pom Grils et un petit copain. Le petit copain n'était pas très intelligent et l'autre moi non plus, parce que quand on est intelligent on voit ce que le monde est vraiment, on voit l'envers du décor... Et je ne voulait plus voir ça.

Certaines fois il y avait d'autres jeunes au parc, mais ils ne faisaient jamais vraiment attention à moi... Ils étaient juste un peu étonnés de voir une fille dans un endroit pareil, mais mes vêtements sombres et mes bracelets cloutés les effrayaient trop pour qu'ils ne cherchent à comprendre...

 

Cette nuit là, j'étais seule dans le parc et je me balançais tranquillement en regardant les étoiles. Je portais une mini-jupe de velours noire, un T-Shirt noir, une veste en cuir, un collier à pic et mes chaussures préférées. Elles avaient 8cm de talons, le bout rond et étaient en feutrine noire. Je les adorais.

"Tu vas les salir..."


Imperceptiblement, je ralentis la fréquence de mes balancements, étonnée que quelqu'un fasse attention à moi...

"Tu as de jolies chaussures, si tu continue à te balancer elles vont être remplies de sable!"

Cette fois-ci, je me suis arrêtée complètement et j'ai levé les yeux vers celui qui me parlais.

C'était un garçon de mon âge, grand, mince et avec de très beaux yeux bridés. Il était tout en noir, avec un jean et un T-Shirt moulant ainsi que des DocMarteens. Il avait des cheveux mi-longs et lisses. Il me regardait intensément, et cela me rendait mal à l'aise. Nous nous sommes observés un moment, seuls dans le parc. Chacun de nous attendais que l'autre prenne la parole en premier. Ce fût lui qui céda.

"_Je m'appelle Kingsley, et toi?

_Helen...

_Helen? C'est joli! Tu viens souvent au parc la nuit?

_Oui... répondis-je, méfiante, Et toi?

_Non, c'est la première fois, je viens d'emménager ici, avant j'habitais à Londres mais mes parents en avaient marre de la ville et moi j'avais des problèmes alors... On est venu ici, à la campagne!

_Campagne?! m'exclamais-je, Tu exagère! On est qu'à cinquante kilomètres de Londres et les premiers champs sont à trente kilomètres! C'est juste une petite ville...

_Ah! Euh... désolé..."


Pendant quelques minutes il semblait ne plus savoir où se mettre, tandis que moi, je recommençais à me balancer doucement. Puis, il s'assit sur le siège à côté de moi et se balança lui aussi. Je ne sais pas vraiment combien de temps nous sommes restés là, a nous balancer, sans rien se dire... Moi je boudais et lui était gêné!

Puis, je ne sais pas trop pourquoi, je lui ai posé cette question :

"_T'avais quels genres de problèmes à Londres au juste?

_... Avec des gars de ma classe, commença-t-il, hésitant... Ils n'aimaient pas mon look et le fait que j'ai des origines autres qu'anglaises... On s'est battu... Et y en a un qui est à la morgue..."Je le regardait, étonnée. A la morgue? Comment était-ce possible? Il l'avait tué de sang froid? Non, certainement pas, pas avec la tête qu'il avait...

"S'il te plaît, dit il, ne le répète pas... Je ne veux pas que cette histoire s'ébruite, je veux juste l'oublier..."


Je hochais la tête, le visage morne. Puis je me levais. Il était tard et il fallait que je rentre...

"A plus tard alors!"


Je lui sourit, sincèrement, et je pris le chemin de chez moi tandis qu'il continuait à se balancer...

Le lendemain, je revint au parc, comme d'habitude, mais pourtant avec l'envie de revoir ce garçon, Kinglsey... Il n'était pas là quand je suis arrivée, cela n'était pas grave. Je m'assis sur ma balançoire et commençait mon éternel va et viens... Je crois que c'est pour ça que j'aime la balançoire, je dois percevoir ça comme une métaphore de la vie... On commet toujours les même erreurs, et les conséquences de nos actes arrivent forcément un jour... Le balancement semble ne jamais s'arrêter mais pourtant si, un jour, les chaînes de la balançoires restent droites et immobiles... Elles se brisent et le va et viens se termine...

Pendant plus d'une heure, je suis restée dans le parc à me balancer, observant successivement les voyous trop peureux pour m'approcher et les étoiles, si belles et brillantes... Je portais un jean, un T-Shirt noir, ma veste en cuir, mes chaussures à talons et j'avais un long sautoir de fines perles bleues.

Sans mes yeux charbonneux j'aurais pu paraître juste décalée de la mode, je n'était pas très effrayante ce jour-là... C'est sans doute pour ça que des jeunes, d'environs 18 ans à l'air mauvais, m'ont approchés... Je ne les ai pas tout de suite remarqués parce que j'observais le ciel, fredonnant une chanson... Mais lorsque j'ai compris qu'ils venaient pour moi, j'ai baissé les yeux vers la bande. Ils étaient huit, allant de dix-sept à vingt ans, fringués comme des racailles mais avec les vêtements les plus chers du marché, ce qui montrait qu'ils étaient en fait juste des voyous de banlieue. Ils me regardait avec un air carnassier, je pensait qu'ils allaient vite partir mais il n'en était rien. Je commençais à m'inquiéter, mais je ne comptais pas m'enfuir et leur laisser la victoire! Au bout de dix minutes, puisqu'ils ne faisaient rien je décidais de les ignorer et de continuer à me balancer. Je n'aurais jamais du faire ça! Un des plus vieux c'est énervé et m'a attrapé par le bras, me forçant à ma lever.


"Alors gamine, commença-t-il, ça t'amuse de te faire mater comme ça? Ça t'excite?!"


Il ne me faisait pas peur, pendant ça tirade je le regardait dans les yeux, mais manque de peau, il prit ça pour une réponse affirmative. Il eu un sourire plus carnassier encore et me jeta à terre, dans le bac à sable entourant la balançoire. Là, je commençais à avoir peur, et je fût encore plus effrayée lorsqu'il appela ses copains pour "commencer à s'amuser". Je voulu m'enfuir mais l'un d'eux me rattrapa et me propulsa à nouveau dans le sable. Celui-ci me plaqua alors au sol, un affreux sourire aux lèvres. J'essayais de me débattre, mais je n'avais aucune chance, même si je réussissais à me défaire de ce monstre, je serais aux griffes d'un autre... Alors que le jeune était en train de passer sa main sous mon T-shirt, j'aperçus une forme familère derrière la bande. Une silhouette masculine mais fine, aux vêtements noirs mais à la peau claire, avec des cheveux de jais encadrant un visage aux yeux bridés.

"Kingsley !"

Les huit garçons se retournèrent vers le nouveau venu. Celui-ci ne bougea pas d'un pouce, me regardant droit dans les yeux avec un visage inexpressif. Le plus vieux et sans doute le chef éclata de rire avant de passer le bras autour de l'asiatique.

"_Tu vois gamine, dit il, même ton copain se fout de toi! Je paris qu'il serait content de se joindre à nous, continua-t-il en se tournant vers l'adolescent.

_...

_Sois pas timide! s'exclama-t-il, C'est dans la nature de tout les keums tu sais! On est tous sauvage et on peut pas l'empêcher, le mieux et de s'exprimer...

_...

_Je vois, dit il, t'es pas un bavard! Mais tu sais, si tu t'es pas tapé ta meuf, on te la laisse! Je suis sûr que ça te fera du bien... Vous le faîtes souvent dans ton pays non? De baiser ensemble, en famille même, non?"

Ce fut la goutte qui fit déborder le vase. Kingsley se tourna vers le leader de la bande et le regarda d'un air à la fois haineux et d'incompréhensif.

"Dans mon pays, comme tu dis, les femmes, on les respecte, on les aime et on les chéri. On fait tout sauf les violer et leur faire du mal, compris?"

Il ne lui laissa pas le temps de répondre, préférant écarter le monstre qui était sur moi d'un coup de pied et m'aider à ma relever. Il épousseta rapidement mon T-Shirt, me demanda si ça allais, s'excusant du regard. La bande n'avait rien fait, étonnés du ton sur lequel lui avait répondu l'adolescent, mais lorsqu'ils reprirent leur esprit, ce qui fut hélas rapide, ils se précipitèrent vers Kingsley et moi. Mais il s'en fichait, il mit K.O le premier assaillant d'un simple coup de poing, ce qui fit ralentir les autres. Ces quelques secondes leurs furent fatales. Kingsley leur fonça dessus, les martelant chacun d'un coup de poing qui les mettait à terre et leur coupait le souffle. Lorsqu'il fut devant le leader, il voulu lui donner le même coup mais il fut arrêté.

Kingsley leva les yeux vers la racaille, sans l'ombre d'une peur quelconque. Le violeur en herbe avait un affreux sourire au bout des lèvres, ce qui énerva Kingsley. Il recula tout en regardant le chef de la bande. Celui-ci éclata de rire et Kingsley en profita pour lui donner un coup de poing dans le ventre. Étrangement, la racaille ne fit rien pour se dégager ou se défendre, je ne comprenais pas. Ce ne fût que lorsque Kingsley retira son poing que je vit briller la lame. Il ne me laissa pas le temps de poser une des questions qui se bousculaient dans ma tête et me prit la main pour m'emmener loin du parc...

Cela faisait une demie-heure que nous courrions, et comme je commençais à m'essouffler Kingsley accepta de s'arrêter, d'une hochement de tête, sans rien dire.

Nous étions dans le centre ville, près du CinéMove mais il était fermé à cette heure! Les rues étaient d'ailleurs désertes, exceptés les quelques pilier de bars qui rentrait chez eux. Nous nous asseyâmes sur un banc glacé en face du cinéma. La nuit était incroyablement silencieuse, aucun moteur, aucun rire, seul mon souffle perçait dans l'air nocturne... Nous restiâmes assis sans se regarder, mais lorsque j'osai enfin lever les yeux vers Kingsley, je le vis la tête dans les mains, les coudes sur les genoux. Je ne put réprimer un élan de compassion envers l'adolescent et je passais le bras autour de ses épaules. Je senti dabord un frisson de sa part puis, au bout de quelques secondes, un sursaut. Kingsley pleurait.

Je ne savais pas trop quoi faire mais j'étais sûre d'une chose, je ne pouvais pas ne rien lui dire.

"_Euh, commençais-je... Ça va?

_...

_Non, ça ne va pas... Je... Écoute, tu ne dois pas t'en vouloir! m'exclamais-je, Tu as eu raison de faire ça! Si tu ne l'avais pas fait, je ne sais... enfin je n'ose pas imaginer ce qui ce serait passé...

_...

_Merci..."


J'avais dit ça d'une voix plus douce, plus basse... Timidement, en rougissant, je me penchais sur sa joue pour y déposer un baiser. Sa peau était douce, mouillée et salée. J'avais même senti une larme couler près de mes lèvres... C'était si bon et si triste en même temps! Je tenais toujours mon visage à la hauteur du sien, avec un petit sourire. Il tourna alors la tête vers moi, incrédule. Je soutint son regard et il sourit. Cela me fit tellement de bien de voir son visage s'illuminer... Parce que je me sentais coupable, j'avais l'impression que c'était ma faute s'il avait du faire ça...

Pendant un temps qui m'était indéfini, nous sommes restés sur ce banc, à nous regarder droit dans les yeux. Puis, lorsque le ciel s'est teinté du gris de l'aube, nous nous sommes enfin levés. Seulement nous ne voulions pas nous séparer, alors j'eus une idée...

"_Hum... Tu fais quoi là?

_Là? Tout de suite maintenant? me demanda-t-il

_Oui.

_Ben... commença-t-il, Je compte aller chez moi, attendre que ma mère s'en aille et rentrer, pourquoi?

_Est-ce que... Je pourrais venir avec toi?"


Il me regarda étonné. Moi, je rougissait...Je regrettais presque d'avoir dit ça, même si je mourrais d'envie qu'il me réponde par l'affirmative! Alors que je baissais les yeux, gênée. Lui, me tendis la main, souriant.

Je la pris, aussi souriante et prête à le suivre partout, chez lui, en ville ou au bout du monde!

Fin

Par Fangs - Publié dans : Nouvelles
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  • Fangs
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  • 17/05/1992
  • dessin écriture rock
  • J'suis une ado un peu fofolle, fan de yaoi et de yuri. J'adore les mangas comme Naruto et Tsubasa Reservoir Chronicle, pour ne citer qu'eux. J'écoute beaucoup de rock et joue moi-même de la guitare. J'adore dessiner ! Bah voilà, c'est tout j'pense ^^
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